Dans son état initial, une montre SINN « étanche à l’eau » répond aux exigences techniques de la norme DIN 8310.
Les montres SINN étanches à l’eau sont également résistantes à une pression d’au moins 10 bars, soit une profondeur de 100 mètres, à l’exception de certains de nos chefs-d’œuvre classiques. L’étanchéité à l’eau de chaque montre est vérifiée individuellement. L’indication de profondeur maximale que l’on trouve en général sur les montres fait toujours référence à la contrainte de compression statique maximale à laquelle résiste la boîte de montre. En cas de mouvements de nage ou sous un jet d’eau (lorsqu’on se lave les mains ou que l’on se douche), des courants dirigés et leurs pointes de pression dynamiques viennent s’y ajouter, impactant ainsi davantage les endroits touchés que la profondeur d’immersion elle-même. Pour nager en toute tranquillité, nous recommandons donc une résistance à la pression d’au moins 100 mètres. En cas d’utilisation intense et fréquente dans l’eau, les qmontres de plongée sont tout indiquées. La résistance à la pression d’une montre de plongée est indiquée en bars ou en mètres (profondeur). Lors des plongées, la pression augmente d’environ 1 bar tous les dix mètres de profondeur.
N’oubliez pas qu’au quotidien, les joints d’une montre-bracelet s’usent ou vieillissent en raison de multiples facteurs et peuvent abriter de petites particules de poussière. Ces particules font parfois en partie fonction d’étanchéité lorsque les joints montrent déjà des signes d’usure importants. Les tensioactifs des solutions savonneuses ou autres détergents similaires peuvent alors les enrober et les déloger.
L’étanchéité d’une montre-bracelet doit donc être contrôlée régulièrement (une fois par an).
Dans le cas des montres connectées, l’étanchéité est en général mentionnée sous forme d’indice de protection (IP). En électronique, les indices de protection servent à décrire le niveau de protection contre l’eau et la poussière offert par les boîtiers des équipements électriques et à les contrôler. La norme correspondante porte le numéro DIN EN 60529.
Cette approche considérant une montre comme un équipement électrique, les exigences et les méthodes de contrôle ne sont pas spécifiques aux boîtes des montres-bracelets, mais doivent s’appliquer à tous les boîtiers de protection. L’exemple ci-dessous illustre parfaitement l’inconvénient qui en découle.
La classe de protection la plus représentée actuellement sur les montres électroniques est la classe IP 67 (conformément à la norme DIN EN 60529). Le chiffre 6 correspond à l’étanchéité à la poussière. Le chiffre 7 prévoit une vérification de l’étanchéité qui correspond, à première vue, exactement à la contrainte prévue par la norme DIN 8310 (étanchéité à l’eau) pour les montres-bracelets : l’appareil doit être entièrement immergé à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes. Mais tandis que la norme DIN 8310 prévoit plusieurs contrôles partiels pour cette contrainte, le contrôle de la classe IP se contente d’immerger l’appareil à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes. La raison de cette différence réside dans le fait que la norme DIN 8310 cherche à vérifier la capacité de l’appareil à être immergé de manière répétée mais brève dans de faibles profondeurs, tandis que l’indice de protection IP 67 décrit, à l’aide de la même situation, une procédure de test réalisée une seule fois.
À cette fin, la norme DIN 8310 impose des contrôles partiels plus stricts que ceux correspondant à la « contrainte prévue ». La montre doit ainsi être exposée pendant 5 minutes à une pression hydraulique de 3 bars, soit une profondeur d’environ 30 m. Selon la norme DIN 8310, la montre doit donc être exposée à une pression 30 fois supérieure à celle prévue par l’indice de protection IP 67.
La norme DIN 8310 prévoit également d’immerger la montre pendant 60 minutes à 10 cm de profondeur. Une fois la stabilité de la montre garantie sous une colonne d’eau de 30 m, celle-ci est ensuite soumise à un contrôle presque sans aucune pression, à 10 cm de profondeur. La pression élevée exercée par les joints sur les surfaces d’étanchéité de la boîte disparaît et les joints doivent donc résister aux effets de fendillement capillaire uniquement grâce à leur compression initiale.
La norme DIN 8310 recherche également les éventuelles infiltrations d’eau à l’aide d’un test de condensation qui consiste à faire évaporer l’eau infiltrée en la chauffant et à provoquer ainsi sa condensation sur la glace refroidie. Il est ainsi possible de déceler même de toutes petites quantités d’eau, car elles se déposent sous forme de buée sur la glace. Au contraire, dans la norme DIN EN 60529, ce critère de contrôle (la quantité d’eau infiltrée autorisée) est expressément laissé en suspens et placé sous la responsabilité d’un comité technique responsable du produit concerné. Dans la mesure où une montre homologuée IP 67 ne porte aucune mention supplémentaire concernant ce critère de contrôle, ce marquage ne veut pas dire grand-chose.
Globalement, on constate donc que la norme DIN, spécifique aux montres, associe des exigences bien plus élevées au terme « étanche à l’eau » que ne garantit le respect de l’indice de protection IP 67.